Il y a la solitude des esseulés, des oubliés, des abandonnés, des bannis.
Il y a la solitude des solitaires, des retirés, des ermites, des reclus.
Il y a la solitude des asociaux, des décalés, des revêches, des misanthropes.
Il y a la solitude des génies, des mystiques, des indomptés, des fous.
Mais il y a aussi la solitude de la personne qui ne regarde qu’elle-même. Qui fait de sa propre image un écran entre elle et le monde. Qui vit en boucle entre soi et soi, en circuit fermé. On voudrait bien qu’elle s’en sorte.
C’est ce que tente de dire cette série de photographies. Dans sa forme, elle est un hommage à Persona, le film d’Ingmar Bergman. Et à son prodigieux générique.
GUY SCHIBLER 