Série 07 – Ping-pong (La tournante)

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Ping-pong

Ces photographies disent quelque chose de la solitude de chacun dans un groupe. Le noir autour des joueurs, le flou de ceux-ci créent un effet de théâtralisation, de suspension du temps et d’individualisation des protagonistes. Un effet de chacun pour soi.

Une tournante engage un nombre de joueurs plus grand que le deux d’un simple ou le quatre d’un double, mais c’est aussi, par rapport aux formes de jeu habituelles, une perte du face à face, donc une relative disparition de l’autre, de l’adversaire. On n’est plus dans l’échange, on est dans le carrousel. De plus, une tournante a des phases de jeu beaucoup plus discontinues qu’une partie normale, donc des temps morts où chacun est renvoyé à soi.

L’ensemble évoque Antonioni : les espaces entre les personnages, leurs rondes, leurs tournoiements, la fameuse incommunicabilité.