Série 07 – Wasserwege II
Wasserwege II
En 1950, Heidegger regroupe et publie une série de textes sous le titre Holzwege, traduit en français par Chemins qui ne mènent nulle part. Holzwege : le philosophe allemand joue avec le mot, avec son ambiguïté. Les Holzwege sont les chemins ouverts par les bûcherons pour leur travail et qui soudain s’arrêtent, se perdent dans le non-frayé. Mais auf dem Holzweg sein signifie d’ordinaire faire fausse route. Heidegger invite le lecteur à surmonter ce sens figé et à se diriger avec lui, dans sa forêt, au risque de l’errance, vers l’inexploré de la pensée.
Ici, les Wasserwege offrent une version plus affirmative de la forêt. Les rivières, en effet, mènent toujours quelque part. Et grâce à elles, nulle selva n’est oscura. L’eau y accueille le soleil.
Le réel n’est pas condamné à l’ombre, à l’opacité et au retrait :