Série 01 – Fenêtre sur pluie
Fenêtre sur pluie
Ma rue par temps de pluie. L’équipement est simple : des jumelles de théâtre sont placées devant l’objectif d’un appareil compact. A ma fenêtre, je suis voyeur. La saisie est furtive, souvent maladroite. C’est ce qui donne aux photos leur tension. L’effet de focalisation et de distance permet à de petits mondes de surgir, de s’extraire du réel. Permet à des histoires de s’inventer. Cette mise en espace rend hommage aux deux maîtres du point de vue que sont Gustave Caillebotte (et ses plongées sur parapluies) et bien sûr Alfred Hitchcock (qui dans Fenêtre sur cour propose une vraie théorie du voyeurisme). Pour qui est en proie à la pulsion scopique, ce que l’on voit importe moins que l’acte de voir.